
― Quoi ? Tu rigole là ?
― Mike vraiment ai-je l'air de rire ?
― Mais enfin pourquoi ? Pourquoi ils viennent avec un mandat ces enflures ? C'est ridicule putain ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
― Je n'en sais rien, je n'en sais rien, dit-elle en s'efforçant de garder son calme. Seigneur ! Jamais en 35 ans, la police n'est venue !
Elle mit sa veste en cuir, ramassa ses clés de ses mains tremblantes, comme si qu'elle avait quelque chose à se reprocher puis se tourna vers Justin et moi.
― Ecoutez les jeunes je suis vraiment désolé pour cette soirée, Mike et Piper vont rester avec vous, ne vous inquiétez pas et continuer à manger, dit-elle en faisant des gestes partout. Il y a des mousses au chocolat dans le frigo si vous voulez.
Je me levai complètement paniquer. La police. Mais la police bordel de merde ! C'est la police ! répétais ma conscience.
Inutile de passer par quatre chemins. Pour moi, c'était clair et net que la police est pour nous. Nous étions en fuite, le pensionnat avait obligatoirement fait parler, de plus Piper nous avait dit qu'ils ont parlé de nous à la radio local. Merde, je paniquais, tous mes membres se mirent à trembler et je chercher Piper du regard afin de la prévenir.
― Bon, je reviens vite les jeunes.
― Mamie attend, la stoppa Piper. Je viens avec toi.
― Piper enfin non, tu ne vas pas laisser tes amies tout seul ici ? Chérie ça ne doit pas être un truc bien grave. Il y a surement erreur.
Piper nous lança un regard et je fus rassuré de savoir qu'elle aussi avait fait le lien.
― Non, j'insiste vraiment. Justin et Eddy vont venir, de toute façon toute leur affaire se trouve là-bas et ça nous évitera de rentré tout seul après.
― Bon, souffla Monica. C'est d'accord.
Justin se leva presque en faisant tomber sa chaise, je me rendis compte que lui aussi avait le teint très pâle. Il prit sa veste et alla serrer la main à Mike.
― On se capte demain mec, c'était sympa, lui dit Mike.
Justin ne prononça pas un mot, il se contenta simplement de hocher la tête. Je pris alors moi aussi la veste avec laquelle j'étais venue. Mike attrapa mon coude et me fit un bisou sur les deux joues. Je me sentis encore une fois bizarre de toute cette proximité avec ces inconnus qui agissaient comme si qu'ils m'avaient connue toute leur vie.
― A demain, me dit-il.
Il lâcha un rire en croyant surement m'avoir troublé, alors que je rejoignis Justin et Piper. Monica était déjà dans sa voiture quand on s'installa dans celle de Piper.
― Tu crois que c'est pour nous ? s'éleva la voix de Justin quand on fut seulement tous les trois.
― J'en ai aucun doute, lui répondit Piper. Putain la galère, elle donna un coup sur le volant en soufflant, j'aurais dû le prévoir merde !
― On fait quoi maintenant ? demandais-je.
― Ecoutez, je vais garer la voiture assez loin du parking. On va se calmer et agir normalement. Vous allez rester dans la voiture et moi pendant ce temps j'irais régler l'affaire avec Monica. Vous ne sortez pas comprit ? dit-elle en me visant par le pare-soleil. Essayer de ne pas vous faire remarquer et quand les flics sont partie, je reviens vous chercher. On fait comme ça ?
― Ça me parait correcte.
― Et Monica alors ?
― Pas le choix que de lui expliquer. Elle va peut-être mal prendre le fait que je lui ai mentit mais bon. On garde le secret avec Mike par contre. On agit comme si qu'on était les meilleures amies et tout ira bien.
Je ne saurais dire qui était la plus stressé d'entre nous deux. Piper ou moi ? J'en savais rien, seulement mes ongles eux payé bien les fraies de mon anxiété.
Et quand on arrivait bien trop vite à notre destination, les battements qui résonnaient dans ma poitrine ne pouvaient s'empêcher de doubler. Piper se regarda dans le miroir, essayant de sourire pour avoir l'air "naturel", puis elle prit son sac et sortie rejoindre Monica. Elle a ensuite disparue de notre champs de vision et je pu prendre le temps de regarder ou nous étions.
Le Bull&Balls était un endroit assez éloigner de la ville, il n'était pas bien loin de l'autoroute alors Piper avait garé sa voiture juste à quelque mètre. Il faisait tout noir, un coin isolé non loin de la forêt que personne ne soupçonnerais, quelque voiture passer mais pas beaucoup vu l'heure tardive. Je soupirais en m'enfonçant dans mon siège.
PDV ▬ Piper Fletcher
Je claque la portière derrière moi en accrochant mon sac sur mon avant-bras, alors que Monica me rejoint en frottant ses mains devant elle.
― Ils ne viennent pas ? me demande-t-elle en envoyant un signe de tête dans la voiture.
― Ecoute Mamie euh, je regardais derrière moi puis souffla en l'éloignant de la voiture. Je dois t'avouer quelque chose mais s'il te plaît, promet moi que tu ne m'en voudras pas.
Monica ouvre la bouche, mais aussitôt elle pose sa main dessus. Ses yeux se sont écarquillés comme si que je venais de lui annoncer que j'étais enceinte et que j'avais aucune idée de qui était le père parce que je me suis envoyé en l'aire avec un putain d'inconnu. Wow comment je dramatise la situation, je vais loin putain.
― Chérie qu'est-ce qu'il se passe ?
― Promet le moi, insistai-je.
― Chérie tu comprends que je ne peux te promettre quelque chose sans avoir même analyser la situation. Explique-moi.
― Mais y'a pas le temps, je mâchouiller nerveusement ma lèvre en shootant dans un caillou, puis une petite lampe s'illumina au-dessus de ma tête. Ok, les flics sont ici pour Justin et Eddy ça j'en suis sure, je ne vais pas rentrer dans les détails mais je te jure que je t'expliquerais tout ça une autre fois.
― Seigneur, pourquoi ils viendraient pour ces deux jeunes adorables ?
― Ils sont recherché Mamie.
― Quoi ? s'écria-t-elle. Sont-ils des criminels ou quelque chose ?
Non Mamie, les criminels c'est nous !
― Ecoute, juste laisse-moi parler d'accord ? Peut-être que tu comprendras un peu la situation.
J'ai avancé sans même l'attendre alors que je lui tournais le dos, j'entendais Monica jurais dans ses dent et c'était drôle à entendre mais je ne pouvais pas rigoler puisque la situation était mal choisie. Pas que je m'inquiétais à propos de Justin et Eddy, seulement je dois sauver son cul si je ne veux pas qu'il me la fait à l'envers en crachant dans le mien. Oui, je m'inquiétais plus du fait que Justin dénonce nos affaires par pure vengeance si je ne le sortais pas de la merde, que par autre chose. Argh, j'aurais dû fermer ma putain de gueule pour une fois.
Je traversais le parking à toute vitesse, Monica m'avais rejoint et de là ou j'étais je pouvais apercevoir la voiture de patrouille avec les gyrophares allumé.
― Bonsoir, dis-je une fois devant eux. Est-ce que je peux vous renseigner ?
― Mademoiselle, il me répondit pas un vague signe de tête avant de continuer, nous aimerions effectivement rencontrer le ou la responsable des lieux. Il s'agit d'une enquête.
Monica me regarda en fronçant les sourcils et aussitôt je reporté mon regard vers les deux policiers ennuyant. Je le savais, je le savais putain !
― Ma mère et moi-même, dis-je en nous présentant comme responsable des lieux. En quoi puis-je vous aidé ?
Ils étaient deux, l'un âgé surement dans la vingtaine, il devait surement être nouveau ou quelque chose puisqu'il ne disait pas un seul mot, il se contentait uniquement d'ouvrir son carnet prêt à noter n'importe quel information jugé "importante". Quant à l'autre, il n'arrêtait pas de toucher sa ceinture qui dépasser de son gros ventre, hum, je ne lui donnais pas moins de la cinquantaine.
― On nous a signalez une disparition de deux jeunes adolescent ici présent il y a plus de 48 heures, Andrew, il fit un signe à son coéquipier qui sortit d'une pochette deux photographie : Justin et Eddy. J'aurais quelque question à vous poser si vous avez 1 minute ou deux.
PDV ▬ Justin Bieber
Je tourne mon visage vers la vitre, regardant les quelques voiture qui passait devant nous, sans même se douter qu'ils passaient devant deux "fugueur" recherché par la police. Dès la seconde où j'ai entendu la sonnerie du téléphone, j'ai tout de suite comprit que quelque chose de mal allait nous tombé dessus. C'est toujours comme ça de toute façon. Personne n'a dit que la vie allait être facile, que tout était rose. Quand tout est presque parfait, il faut obligatoirement quelque chose qui nous rappelle que nous ne sommes pas dans un rêve mais juste la dure réalité.
Le fait que la Police débarque à cet endroit précis était la chose qui nous faisait redescendre sur Terre. J'avais confiance en Piper, peut-être pas une confiance aveugle puisque j'avais toujours une pointe de méfiance envers elle, mais de toute façon je savais qu'elle n'allait rien faire contre nous. Elle et moi on partager quelque chose en commun. Une chose qu'Eddy m'a reprochée de faire. D'ailleurs celle-ci était bizarrement très silencieuse.
― Tu crois qu'elle en aura pour longtemps avec les flics ? dit-elle soudainement comme si qu'elle avait entendu le fond de ma pensé.
Je grimaçais, mon visage toujours tourné vers la vitre alors que je n'avais bizarrement pas trop envie de lui parler, et quand elle s'est levée pour s'installer sur le siège conducteur, mon malaise n'a fait qu'amplifier.
― En tout cas, quelqu'un là-haut a vraiment quelque chose contre nous. Je veux dire, on peut jamais être tranquille, dit-elle normalement comme si qu'il n'y avait rien eu auparavant. C'est grave ça... Oh je vois, fit-elle après un long silence. Tu m'en veux toujours c'est ça ?
Je ne lui répondis pas. La colère que je ressentais envers elle était bien trop palpable pour savoir que oui, je lui en voulais tellement de me changer à ce point. Depuis que j'avais rencontré Eddy, je ne faisais que l'insulter et me disputer avec elle. Avant elle je n'aurais jamais levé la main sur une fille, je n'aurais jamais osé insulter une fille. Mais avec elle c'était différent. Elle faisait exactement tout pour tester mes limites, me provoquer au point que j'en viens à la détesté. Alors la meilleure chose à faire était de l'ignorer.
― Ecoute t'est pas obliger de me répondre, souffle-t-elle. Je pense connaître la réponse mais, je ne dirais pas non plus que je suis désolé juste pour te faire entendre ce que toi tu as envie d'entendre.
Je souffler fortement, exprès pour lui montrer mon exaspération puis appuya sur l'autoradio. Au moins, là elle comprendra que je n'ai vraiment pas envie d'entendre sa voix.
« Give me a second I, I need to get my story straight... »
― Ok, tout compte fait il faut vraiment qu'on mette les points sur les "i", dit-elle en coupant la musique.
― J'ai rien à mettre au claire, je pense l'avoir déjà étais donc tu permets.
J'appuyer sur le bouton, qui remit la musique en route, en lui faisant un sourire hypocrite mais aussitôt elle la coupa une seconde fois.
― Tu m'as dit d'aller me faire foutre je te rappel, me reproche-t-elle froidement.
― Tu la dit en première !
― Non, ce n'est pas vrai ça.
― Si c'est vrai, m'écriais-je. Et je les compris, très bien même, insistai-je. Alors c'est bon ; C'est OK, le message est rentré. Je te ferais plus chier.
Je serré les dents, tandis qu'elle me fixait avec des yeux écarquillé.
― Quoi ? crachais-je froidement.
― C'est quoi ton putain de problème avec moi ? T'est frustré ou c'est comment ?
― Mon problème ? répétais-je en haussant la voix. Tu devrais peut-être te poser la question à toi-même. Je suis pas ton punching-ball, ni ton gars sur qui tu vas aller claquer ta haine et me faire facilement rentré là-dedans, pigez ?
Cette fois je m'étais retourné, elle avait eu un mouvement de recul et ses yeux s'était rétrécit.
― Alors je ne sais pas c'est quoi ton problème, dis-je en insistant bien sur le mot. Moi j'en ai aucun, jusqu'ici je me suis montré sympathique avec toi mais si c'est la gentillesse qui t'emmerde la par contre tu me le dit et ça changera. On peut éventuellement se bagarré comme avant.
Je ne m'étais pas rendu compte que ma voix avait augmenté d'un étage. En fait je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à ce que Eddy rentre sa tête dans son coup, au point d'en devenir effrayé. Je me mis une claque mentalement, encore une fois elle réussissait à m'attirer dans ses filets et me faire passer pour le mauvais. Je voulais pas, je voulais pas bordel de merde mais... Putain !
Ma respiration était complètement perturbée. Sa présence et son regard perçant me perturbé tout autant que l'expression livide qu'elle laisser montrer. Comment Eddy arriver à changer de visage en un claquement de doigt ? Passant d'une fille complètement rebelle à une petite victime, une enfant de 5 ans. C'est pire qu'une ensorceleuse.
Je profitai de ce silence pour moi aussi m'installer correctement, imitant son action d'un peu plutôt mais bizarrement je ne me sentais plus du tout à l'aise en sa présence. Je me sentais comme serré et mon malaise d'il y a quelque minute avait réapparut. J'avais définitivement besoin de sortir, puisque l'air devenait empoisonné.
― Qu'est-ce tu fais ? Où-où tu vas ? bégaya Eddy en me regardant avec des yeux écarquillé.
― Loin de toi, marmonnais-je dans mes dents.
Quand la portière s'ouvrit, une rafale de vent s'incrusta dans l'habitacle et je fronçais aussitôt les yeux avant de changer d'avis. Je me levais puis sortie en claquant la portière derrière moi. Faisant mon chemin jusqu'au capot de la voiture, je m'y adosser et croiser mes bras. J'ai besoin de fumé.
L'air était pure autour de moi, j'étais seul avec mes pensé. Je me remis alors en question en soulignant ce que je n'aurais pas dû faire. La première chose qui arriva fut d'avoir haussé le ton mais la vérité c'est que je commençais à me lasser de cette routine. Eddy redevenait cette fille incohérente et bipolaire de nos débuts. Peut-être qu'enfin de compte elle avait un réelle problème de confiance, ou alors elle était insociable, ce que je comprendrais parfaitement d'ailleurs.
Je restai un long moment dehors, je n'avais pas bougé d'un seul centimètre. A part pour mettre ma capuche sur la tête quand le bruit annonçant un orage suivi de plusieurs gouttes d'eau se sont écrasé sur moi.
― Justin ?
Je ne lui répondis pas.
― Justin il pleut, m'informa Eddy comme si que je ne le voyais pas.
D'ailleurs la pluie ne me dérangeait pas du tout.
― S'il te plait ramène-toi, reprit-elle un peu plus fort en vain. OK, c'est d'accord, j'ai agis comme une salope, j'avoue je suis en tort ! Je suis désolé t'est content ? C'est rare que je m'excuse mais là je le suis réellement, est-ce que c'est assez ? Maintenant revient putain !
Voyant que je lui tournais toujours le dos sans même lui avoir donné un quelconque signe, elle décida d'appuyer sur le klaxon qui me fit aussitôt réagir. Je me retournais sur le champ.
― Mais t'es folle ou quoi ? Tu vas nous faire repérer.
― Je suis désolée, pardonne-moi, reprit-elle aussitôt en faisant la moue.
Je roulais des yeux en fourrant mes mains dans mes poches puis alla la rejoindre. Elle m'avait ouvert la portière comme pour vérifier que je rentrais bien, puis elle a rejoint son coté à elle. Je lâchais un petit rire discret. Parfois j'oubliais à quel point la solitude était sa pire ennemie.
― Faut savoir ce que tu veux, laissais-je échapper.
Elle hocha la tête en tremblant légèrement. Toute trace d'hystérie avait déserté son visage, maintenant qu'elle avait toute mon attention et ma présence il avait repris une expression tout à fait normale. Ses lèvres roses étaient devenues quelque peu gercé par le froid mais elle n'arrêtait pas de les mordre. Mon regard s'attarda alors un peu plus vers le bas, là où elle avait serré sa veste mais sa poitrine était tellement grosse - ou alors la veste était trop petite - que sa veste ne pouvais pas se fermé.
― Je suis désolée, répète-telle en tournant son regard devant elle.
La fumée qui sortait de sa bouche montrait à quel point la température avait chuté au plus bas. Et putain qu'est-ce que foutait Piper ?
Je me penchais en avant en essayant de trouver le bouton pour allumer le chauffage mais il faisait tellement noir que je n'arrivais à rien voire.
― Laisse tombé, soupire Eddy. J'ai cherché mais son chauffage ne fonctionne pas.
― Vieux tacot.
Je laissais tomber et me recalais au fond de mon siège. Je sentais l'atmosphère toujours aussi tendu entre nous, j'aurais pu faire un effort mais à vrai dire j'étais fatigué de toujours me voir être rejeté par Eddy. Où est passé ma fierté là-dedans ? C'était à son tour, j'avais déposé toutes les cartes que j'avais et pour finir elle les a toute refusés sans exception. Voulant toujours me faire croire qu'elle n'avait aucunement besoin d'aide. Alors si quelqu'un entre nous devait faire un effort c'était bien elle.
― Tu m'en veux toujours, n'est-ce pas ?
― Non.
― Parce que t'est un volcan et moi... je suis une tornade.
― Je ne peux pas te dire de quoi il s'agit vraiment, je peux seulement te dire l'effet que ça me fait, me dit-elle en laissant traîner sa main sur ma jambe gauche. C'est pire que de l'hystérie en fait, ça me contrôle complètement et je sais que c'est malsain, parce que dans cet état je ne mesure pas l'ampleur de mes mots.
Sa respiration se fit lourde, la mienne aussi. La seconde d'après, Eddy se retrouve sur mes genoux. Elle pose ses deux mains sur mes joues en me regardant accompagné d'un sourire en coin qui pourrait me faire tout oublier dès l'instant. Je remarquais à quel point ses yeux brillé quand les phares d'une voiture transpercèrent les vitres.
― Quand tu es née dans la haine Justin, t'est obliger de te faire une raison, alors t'y puise ta force la dedans sans savoir pêcher le bon du mauvais.
Une lueur vacilla dans les profondeurs de son regard. Une lueur de souffrance. Comme un besoin urgent, incontrôlable et inexplicable de justifier ses tels actes. Mon regard est obnubiler par le siens. Son gris ardoise brillant me fait comprendre à quel point Eddy est sincère dans ses paroles.
― Et plus je souffre, plus j'aime ça, ajoute-t-elle. Mais avec toi c'est différent.
Ses mains cherchent à tâtons le bouton de mon jean qu'elle déboutonne sans quitter mon regard, fait glisser la braguette vers le bas tandis que je me sentais de plus en plus serré.
― Tu continues de t'accrocher à moi.
Le sentiment que d'une minute à l'autre mon pantalon se mette à craqué m'angoisse. Je n'arrive pas à placer une seule phrase, je suis bien trop préoccuper par autre chose, comme le fait que mon corps se raidit complètement dû à sa main baladeuse qui plongea dans mon pantalon, libérant une érection que je n'avais encore jamais vu. J'agrippais ses hanches, soudain possédé par le désir que j'avais pour Eddy à cet instant. J'aurais voulu reculer comme me le crier ma tête, mais mon corps lui refusait d'entendre quoique soit. Il était attiré physiquement par Eddy. C'était une attraction violente que je n'arrivais moi-même pas à contrôler.
― Et le plus fou c'est que tu me fais confiance, dit-elle en attrapant ma verge tandis que mes doigts s'enfoncèrent dans sa peau. Tu me fais confiance hein ?
Je remontais mon visage pour croiser le regard d'Eddy.
― Qu'est-ce tu fais ? réussi-je à dire le souffle court.
Elle serré ma queue entre ses longs doigts fins, puis fit glisser ses mains en poings fermés de haut en bas. Mon souffle s'étrangla dans ma gorge quand je compris où elle voulait me ramener. Et j'avais tout sauf envie de jouir dans ses mains, pire encore, je ne voulais pas jouir du tout.
― Je te parle à ma façon, alors essaye de me comprendre.
Je lui saisis les poignets, immobilisant ses mains.
― Pas ici.
― Personne ne peut nous voir.
― Si Piper vient...
― Elle ne viendra pas, me coupe-t-elle en insistant sur ses geste.
Mes efforts pour rester furent vains, alors que j'essayais de retenir mes propres gémissements qui sonnaient plus comme des râles. Je jetai ma tête contre l'appui-tête en luttant contre ce désir. Tentant de reprendre mon contrôle mais en vain. Eddy continué de me branler, accentuant ma respiration qui devint plus forte et moins régulière. J'allais sûrement venir et comme si qu'elle avait entendu le fond de ma pensé, elle arrêta enfin ses mouvement.
― Je suis pas une pétasse jalouse qui te casse les couilles à toujours se plaindre ! Et tu sais quoi ? Tu ne regrettes absolument pas de m'avoir pris, n'est-ce pas ?
Je secouais ma tête.
― Tu me fais confiance aussi.
― Je te fais confiance, répétais-je aussitôt.
Ma réponse sembla l'exciter puisque aussitôt elle ondulait doucement et exagérément des hanches en souriant, satisfaite de l'influence qu'elle avait sur moi.
― Dieu que c'est bon de l'entendre de ta bouche.
Puis sa position changea complètement, se soulevant, elle passa les genoux de part et d'autre de ma taille, ses bras nouais autour de mon cou, Eddy ne laissais afficher aucune expression qui pourrait trahir son état. Je la sentais, elle n'arrêté pas de me pincer à la nuque.
― Tu sais, t'a le droit de me repousser après ce qu'il s'est passé... Je comprendrais.
Je ne voulais pas la repousser, c'était elle qui le faisait, pas moi.
― Fais un effort, lui dis-je simplement.
Elle hochait la tête en souriant légèrement, mes mains remontèrent sous sa robe jusqu'à ce que mes doigts rencontrent l'élastique de son collant.
― Je veux être là pour toi.
Elle souris en baissant la tête.
― Ouais, la bière n'était pas ton truc pour oublié tu m'avais dit, acquiesçais-je en terminant pour elle.
― Hum, elle relève le regard, ses yeux gris fumé qui scrutait mon visage, sans pouvoir cacher sa malice, tu veux savoir c'était quoi qui me faisait oublier ?
Mes mains étaient toujours sous sa robe, titillant du bout des doigts le tissu quand un claquement sec retentit. Mes doigts avaient déchiré son collant. J'ouvris la bouche en fronçant les sourcils, puis lui arrachait la capote des mains, déchirant l'emballage du préservatif avant de l'enfilait sous le regard d'Eddy qui avait penché la tête sur le côté.
Mes mains se refermèrent sur ses hanches quand mon sexe effleura sa fente. Elle referma alors ses doigts autour de mon membre pour le guider en elle. Mes doigts se crispèrent sur ses hanches face à la nouvelle sensation que me procure Eddy, si intense que je la force à s'immobiliser pour m'empêcher d'exploser. Si je me laisse aller maintenant, sure qu'elle me le reprochera.
Sa peau était brûlante, elle tellement serré que mon excitation augmenta à la vitesse d'une éclaire à chaque contraction qu'elle faisait. Je me rendais compte que c'était cela que j'avais désiré. C'était elle que je voulais. Etre en elle. Avec elle.
Je murmure son nom, comme une prière. « Eddy ». Et sa tête retombe en arrière, je ne sais pas si je dois ce mouvement à la sensation de ma queue en elle, ou au soulagement d'avoir ce qu'elle voulait. Peut-être les deux.
Eddy se hisse tandis que je bascule les hanches pour la pénétrer plus profondément. J'ai l'impression d'avoir était tellement loin, d'avoir franchie une ligne interdite.
Qu'est-ce que tu es en train de me faire Eddy Fox ?
Mes mains descendent de ses hanches à ses fesses que j'attrape à travers le tissu de sa robe. Je les presse dans mes mains tandis que je colle ma tête contre sa poitrine. Une fois sous contrôle, je commence d'abord lentement à faire bouger ses hanches. Nos corps s'emboîtent parfaitement que j'en oublie tout autour de nous.
― Tellement longtemps Justin, gémit-elle en joignant ses coups aux miens. Ça fait tellement longtemps.
Ses mots ont pour effet de me projeter dans une autre dimension. Je me fous de savoir où nous sommes, qui nous sommes, Piper, les flics, le pensionnat. Je n'ai jamais vécu une telle alchimie avec personne. Quand je suis avec elle, plus rien n'a d'importance. Pas même ma propre âme.
La folle chaleur qu'elle dégage m'étouffe complètement, plus celle qu'elle procure en moi me fit rejeté la tête en arrière dans un soupir. Je me sens compresser et la voiture est bien trop petite pour nous, mais plus rien ne peut l'arrêté maintenant. Eddy est dans un état de transe.
Elle remonte puis elle redescend et nous prenons le rythme. Ses mains qui serrent mes bras et l'une de mes mains qui se déplace vers le bas. Eddy semble redécouvrir ces sensations perdues dans le passé. Je m'évite de songer à son passé d'ailleurs, me concentrant plutôt sur le fait que c'est moi qui lui procure cette effet.
― C'est ça qui me manque, Justin, murmure-t-elle avec un profond soupire.
Elle poussa vers ma main, son vagin se mit à palpiter tandis qu'elle m'enserrait davantage. Me faisant comprendre pour seul réponse qu'elle appréciait.
J'étais tellement absorber par son plaisir que je ne faisais rien d'autre que bouger mes doigts, me concentrant sur cette petite partie intime que je découvrais pour la première fois tandis qu'elle s'occupait d'accorder nos mouvements brusques.
Ce n'était pas comme avec Savannah, ni même avec Hailie ou Jennah, ou peut importe le nom de celle qui a précéder l'autre. Non là c'était quelque chose de tout nouveau pour moi, parce que je me laissais faire. Je lui laissais le total contrôle parce que je lui faisais confiance. J'étais surement un mec naïf pour donner une aussi vite et aveuglante confiance à une fille qui m'avais causé du tort, - tel était mon défaut. Mais j'aimais ça, même si j'ignorai dans quoi je venais d'embarqué. Etre posséder par elle. C'était sombre, c'était violent, c'était fort mais c'était Eddy Fox.
Son visage brillait, ses pupilles étaient dilatées et ses cheveux se plaquaient sur son front. Je remarquais alors que nous étions tous les deux vêtus à l'exception de la partie la plus intime de notre anatomie. Les fenêtres étaient pleines de buée et seuls nos gémissements emplissaient l'habitacle.
― Justin...
La lumière pâle du parking met en valeur chaque trait de son visage. Nous somme tout près de jouir tous le deux, éperdue de désir, et continuons de bouger l'un contre l'autre. Mais je refuse absolument de la laisser voir l'expression de mon visage à ce moment-là. Hors de question qu'elle se rende compte de l'effet qu'elle a sur moi.
Sentant les nombreux tremblements qui prirent possession de Eddy, je la regarder voler en éclats, les yeux au fond des siens alors qu'elle mourait d'envie de fermer les paupières.
Les spasmes de sa jouissance provoquèrent le mien et j'explose à mon tour, tout au fond d'elle. Son corps s'accroche au mien quand je me colle contre le dossier derrière-moi, tandis que doucement elle se laisse retomber contre moi, épuisé et vidé de son énergie.
Un million de pensées filent dans mon esprit en quelques minutes. Nous demeurons un long moment sans bouger, des minutes, des heures peut-être. Je n'avais plus aucune notion du temps jusqu'à ce que l'envie irrépressible de passer mes mains dans ses cheveux trempés se fasse sentir.
Tout autour de nous semble silencieux, seul le bruit de notre respiration qui tente de revenir normal se fait entendre. Eddy ne bouge pas, ne se manifeste pas. J'ai l'impression qu'elle s'est endormi. Sa tête repose contre mon torse et ma tête est rejetée en arrière. Je soulève le torse pour la bouger mais aussitôt son visage va se cacher dans ses mains.
― Eddy ?
Elle cachait la moitié de son visage, cachant une Eddy vulnérable sur le point de libérer la vraie personne qu'elle était. Son diaphragme se soulève rapidement à chaque inspiration, son corps est raide, la tension se propage en elle par vagues tandis que mes mains abandonné leur action.
― Je pense que t'as pas idée à quel point je vais avoir besoin de toi maintenant, dit-elle avec une voix enroué comme si qu'elle était en train de pleuré, ce qui me fit aussitôt froncé les sourcils. Et c'est trop flippant !
Si je pouvais seulement effacer sa douleur, je le ferais - je ferais n'importe quoi - et je ne désire rien de plus que d'effacer ses souffrance. Le souvenir du regard alertant de Eddy lorsqu'on était encore dans la forêt et qu'elle pensait que je voulais m'en allé me revint en tête. Ses confidences dans la piscine... Je ferais tout pour ne plus revoir ce regard. Ses paroles bouleversante me hante encore l'esprit et je savais qu'ils me hanterons pendant encore longtemps.
Le truc c'est elle. Eddy Fox. Cette fille qui souffre d'amour. Je suis en train de tombé amoureux d'elle, trop vite, trop fort pour amortir ma chute. Ça c'est encore plus flippant.
Jb2a2b, Posté le jeudi 22 mai 2014 16:05
Juste génial !